13 setembro, 2007

"un couple normal" de Jeanne Cherhal



"T'es amoureuse de lui et lui de toi tu en es sûre, trop de
choses te le prouvent, et tu sens bien qu'il est mordu. Il
téléphone tout le temps, il adore ça, ça le rassure. Tu le
maternes et tu l'apelles mon bébé mon tordu. Le hic, le
détail qui pose une ombre sur votre idylle, la broutille
ennuyeuse qui pourrait le metre en colère, le souci qui
parfois peut te faire couler l'eau des cils, c'est qu'il va divor-
cer. Mais qu'il arrive pas à s'y faire. Souvent en rigolant il
te dit l'amour clandestin, c'est ça qu'est excitant, et tu le
retrouves au Novotel. Il te parle du hasard, de vos karmas
et du destin en te jurant tout bas que bien sûr c'est toi la
plus belle. Vos nuits, assez brèves, sont passablement
érotiques. Il t'aime il t'aime il t'aime comme jamais il n'a
aimé. T'es son île, sa papaye ou tout autre object exotique,
il t'aime il t'aime il t'aime, mais là il ne peut pas rester.
Et tu l'attends. Tu as confiance car un jour il sera ton ré-
gulier. Tu finis ta nuit seule devant des clips ou un Très
Chasse consacré, t'as pas de bol, à l'enfumage des terriers.
Tout d'abord tu t'offusques, et puis tu cries c'est déguelasse.
Tu éteins en pleurant, t'as eu l'impression d'étouffer. Le len-
demain on frappe à ta chambre d'hôtel, t'es plus ou moins
maussade mais tu ouvres et tu souries. Les roses de l'amour
pour amadouer le coeur de celle que j'aime à la folie. Voilá, tu
fonds et c'est reparti. Un week-end sur quatre-cinq tu peux
le voir deux jours entiers, t'as treize heures de trajet mais tu
t'en fous puisque tu l'aimes. Tu voyages toute la nuit et au
matin t'es arrivée dans un bled en Alsace, mais tu t'en fous
puisque tu l'aimes. Là vous vous retrouvez un peu comme un
couple normal, tu cuisines, il regarde, vous lisez la presse dans
un bain. Vous parlez un peu d'elle, il te dit que ça lui fait mal
de briser leur image de parents face à ses gamins.
Et tu l'attends. Tu as confiance car un jour il sera ton régulier.
Tu comprends ses doutes, tu comprends qu'il tarde un peu a
être à toi, rien qu'à toi comme il te le jure. Il va franchir le cap,
il va lui dire pour vous deux. Pas dès demain, non, mais bien-
tôt, il en est sûr. Il te supplie d'attendre alors que tu ne fais
que ça depuis bien trop longtemps. Attention tu vas le quitter.
Oh, c'est trop dur pour lui, et toi qui ne le comprends pas, tu
ne veux plus l'entendre... Oh tiens ça y est tu l'as quitté."



Há quem não goste sequer de ouvir música francesa. Como se
pudesse haver isso, música francesa...
(É isso, e haver gente com muita pouca paciência para filmes
a preto-e-branco, como se isso já não fosse cinema, como se
isso pertencesse à pré-história...)
Há quem sempre desdenhe da música pop...

Aqui nesta minha casa não. Tudo vale. Tudo é música popular.
Toda a música pode tanger o sublime.
Ou ser festa. Ou retrato. Ou poesia pura.
Inquietação. Provocação. Partilha. Jogo.
Utópico tópico.

1 Comentários:

Anonymous Anónimo disse...

:D
nunca estiveram num bar em bruxelas, onde jacques brel iniciou a sua carreira. é toda a noite a ouvir aquele sotaque. até as notas assobiavam em francês!

;) beijocas

13 setembro, 2007 12:31  

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